Reconstruction
Le pays du Vent était méconnaissable après la fracture du monde, déclenchant de nombreuses tempêtes de chakra dans cette partie du monde. Les sables déchaînés avaient englouti presque toutes traces de civilisation passée, ne laissant que des ruines et des carcasses d’anciens hameaux. Peu de vies avaient survécu à ce cataclysme, et une course effrénée pour la survie commença alors. Au cours des premières années, différents groupes de nomades se formèrent à travers le pays, regroupant ainsi les miraculés de l’apocalypse. Ces survivants finirent par créer les premiers abris à l’aide des rares vestiges encore visibles dans le paysage dramatique actuel.
Les quelques membres du clan Kusamaru ayant survécu aux catastrophes furent un élément clé de la survie dans ces plaines désertiques grâce à leurs connaissances en botanique, bien qu'affaiblis par la disparition des deux branches principales de leur famille. Ils permirent rapidement aux quelques structures émergentes d'exploiter une agriculture propre au pays, ce qui endigua prestement la cause première de mort en cette période : la famine. L’un des rares vestiges les plus proéminents fut un élément clé de la restructuration du pays, le palais des anciens Daimyos. Une figure emblématique des hameaux en reconstruction émergea comme leader : Kaitaro Ogawa. Il devint rapidement le premier dirigeant de ces terres et fut surnommé “Le Bâtisseur” après sa reconquête du palais. Des réfugiés à l'intérieur, dont des membres du clan Asura, lui jurèrent fidélité et se formèrent rapidement à l’art du combat pour le protéger des pillards encore très présents dans les environs.
Après plusieurs décennies de règne, le pays du Vent redevint une entité digne, et les premiers accords commerciaux furent signés avec les terres voisines, assurant une nouvelle pérennité pour le peuple. L’exploitation de matières premières très présentes, telles que le silicium, le calcaire, le cuivre et d'autres minéraux grâce aux nombreuses cavernes creusées dans les piliers de roches arborant les dunes ensablées, fut un point névralgique économique sans précédent. Le clan Satsu illustra parfaitement cette facette en se démarquant par un artisanat hors du commun, ce qui valut des traités avantageux pour le domaine du Vent. À la fin de sa gouvernance très survivaliste, son descendant remarqua rapidement l’avancée technologique et militaire du voisinage comme une menace sérieuse en cas de conflits territoriaux. Il confia alors la reconstruction du village ninja aux deux clans qui s’étaient illustrés durant ces dernières années : les Ashura, fervents protecteurs, et les Kusamaru, qui avaient endigué la famine au balbutiement de cette nouvelle ère. Plusieurs clans finirent par rejoindre ce village, dont les Satsu, qui en furent les principaux architectes, les Kugutsu pour établir un pôle de science et d’avancées technologiques, et enfin les Sabaku, reconnus pour avoir rédigé la majorité des traités fructueux actuels, maîtrisant l’art de la diplomatie à la perfection.
Alors que le troisième souverain du Vent voit le jour, son oisiveté au pouvoir permet une forte croissance économique, mais laisse de côté l’aspect militaire. Suna, ne recevant aucune instruction particulière, devient un village très passif malgré son identité militaire. Certains clans virent cela d’un très mauvais œil, surtout avec l'expansion dominante des seigneurs du pays du Feu et l’exploitation exponentielle des voies maritimes par le pays de l’Eau. Plusieurs personnes à la cour commencèrent à fomenter contre le dirigeant, prônant un idéalisme plus unifié afin de redorer le blason du pays devenu trop laxiste face aux menaces extérieures. Parmi ces idées, un homme se démarqua : Goro Okabe, qui unissait les mécontents avec des discours arborant des idéaux communistes, non pas pour appauvrir le peuple, mais pour l’unifier et rendre le pays du Vent comme une seule entité où chaque villageois serait un rouage. Il devint alors une figure emblématique de nombreux hameaux proches des frontières, ainsi que des aristocrates soucieux de l’avenir. Pour prendre le pouvoir, il savait que le village de Suna était une pièce maîtresse trop délaissée. Il ne trouva aucun soutien auprès des clans fondateurs, trop pacifistes et reflétant bien le pouvoir en place. Au contraire, les Kugutsu et surtout les Sabaku montrèrent une envie obsédante de récupérer Suna aux griffes molles des Ashura et Kusamaru, acceptant volontiers la main tendue par ce mécène.
C’est ainsi qu’une guerre civile éclata à travers tout le territoire. Elle fut particulièrement sanglante, tant pour la population que pour certains clans pratiquement décimés. Elle s'étendit durant une trentaine d’années, où les conflits opposèrent une vision axée sur le développement interne à celle d’un dictateur centralisé sur l’aspect militaire et l’unification de l’effort commun. Ce qui fit la différence dans cette guerre intestine fut la capacité à endoctriner les foules et l’utilisation habile de stratagèmes fourbes pour corrompre les figures emblématiques du pouvoir, retournant les plus précieux alliés du dirigeant contre lui. Les familles qui rallièrent dès le départ les ambitions de Goro réussirent, dans des effusions de sang, à reprendre le contrôle de Suna et de ses ninjas, maintenant sous leur commandement. Le règne des Daimyos du Vent s’éteignit, et le nouveau souffle des Dokusai vit le jour, avec comme tout premier dictateur Goro Okabe. Il dicta une nouvelle politique bien plus fermée au reste du monde, formant une nation unie sous une même bannière durant une vingtaine d'années avant de léguer sa place à un fidèle partisan, Eden Kosake.
Eden Kosake est l’actuel Dokusai du pays du Vent. Plus religieux que son prédécesseur, il prône le culte du Kinzoku Jisei, représentant l’entité de Shukaku décrite au sein d’anciennes ruines. Ce qui le rend très proche et respecté par le clan Sabaku. Il opte pour une optique militaire très stricte et réprimande toute personne ne se soumettant pas au bien commun et à l'avancée du pays, quitte à faire régner la terreur dans les rangs de son armée. Il évoque aussi à de nombreuses reprises que chaque citoyen est un rouage et qu’aucun grain de sable ne fera flancher la machine titanesque du Vent. Il est également à l'instigateur des premières tensions au niveau des ressources à la frontière du pays du Feu et de la régression de l’import de marchandises par les voies maritimes, dont le pays de l’Eau est à l’origine.
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